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Énergie : les alternatives aux carburants classiques valent-elles la peine ?

Même si les moteurs thermiques et électriques sont les plus en vue, des alternatives existent.

Les carburants classiques ou traditionnels fonctionnent dans les moteurs à combustion interne. Leurs avantages techniques et économiques sont sans égaux. Toutefois, ces carburants (gasoil ou essence) ont les taux les plus élevés en CO2. Il s’agit maintenant d’explorer leurs potentiels remplaçants.

Les biocarburants

Ils proviennent des déchets organiques conditionnés d’une certaine manière. Les taux d’émission de gaz à effet de serre sont sérieusement réduits. Il se pose alors le problème de quantité de sources de la matière organique nécessaire pour la production de ce carburant. Ceci implique une déforestation plus accentuée, utilisation des OGM pour une production plus rapide de la biomasse. Par conséquent, les problèmes écologiques demeureront et le problème de qualité de la matière organique s’accentuera.

L’énergie électrique

Cette forme d’énergie a le mérite d’avoir une production des gaz à effet de serre nulle. D'ailleurs, une prime à la casse est prévue pour l'achat de voitures électriques dans certains cas. Le principal problème ici est la nature de l’énergie primaire qui est convertie en énergie électrique. S’il s’agit des énergies fossiles (carburant), alors la lutte contre les émissions des gaz à effet de serre n’aurait alors servi à rien. Dans le cas où, il s’agirait de l’énergie nucléaire, les déchets nucléaires seraient très dangereux pour la planète entière.

L’hydrogène : quels avantages ?

Les avantages de cette forme d’énergie apparaissent comme les plus intéressants. Premièrement, il est plus efficace en bas régime que les carburants traditionnels, c’est-à-dire que sa combustion est plus complète. Mais en haut régime, c’est le contraire. Deuxièmement, il produit plus d’énergie. Par exemple, 1 kg d’hydrogène produit pratiquement 3 fois plus d’énergie que les carburants classiques. Troisièmement, sur le plan écologique sa transformation produit de la vapeur d’eau qui est sans danger pour les écosystèmes. Par ailleurs, il n’y a pas de production de gaz à effets de serre ni de gaz toxiques. Enfin, son inflammabilité dans l’air est très vaste et se chiffrent de 4 à 75 %. Cette donnée signifie qu’une large gamme de mélanges air-carburant est possible sans affecter considérablement les performances des machines qui l’utilisent. Malgré ses grands avantages, l’hydrogène présente des inconvénients qui pourraient remettre son utilisation en question.

Limites à l’utilisation de l’hydrogène

L’hydrogène s’enflamme facilement. Vu sa forte volatilité, sa conservation devient dangereuse. L’hydrogène est un gaz très explosif à l’air confiné et non à l’air libre. Ses risques d’auto-inflammation sont très élevés. En outre, il est présent dans la nature sous forme de dihydrogène (H2). Le passage du dihydrogène à l’hydrogène (H) nécessite encore de l’énergie fossile, donc une autre source d’émission des gaz à effet de serre. L’hydrogène est très léger. Comprimé à 700 bars, 4,6 L d’hydrogène libèrent la même quantité d’énergie qu’un litre de carburant classique.